Devenir meilleur(e) en photo en 5 minutes

Lorsque l’on souhaite progresser en photo, un des premiers paramètres que l’on apprend à maîtriser c’est l’exposition.

C’est-à-dire régler soi-même les réglages de son appareil photo afin que la photo que l’on prend soit correctement exposée. A savoir ni « trop claire » (surexposée), ni trop sombre (sous-exposée). Il existe trois grands paramètres à manipuler pour régler l’exposition : l’ouverture du diaphragme, la sensibilité ISO et la vitesse d’obturation. Et c’est aujourd’hui sur celle-ci que l’on va s’attarder.

Cette petite porte (obturateur) peut s’ouvrir et se fermer à une certaine vitesse, durant une certaine durée, on parle donc de vitesse d’obturation, ou plus correctement de temps de pose ou encore de durée d’exposition. Cette durée (« vitesse ») se calcule en dixièmes, centièmes et millièmes de seconde et parfois même, dans certains cas, en secondes entières.

Quel impact la vitesse d’obturation a-t-elle sur ma photo ?

Lorsque ma vitesse d’obturation est très rapide l’image capturée sur mon capteur aura reçu moins de lumière et donc mon image s’en retrouvera assombrie. A l’inverse lorsque ma vitesse d’obturation est lente mon capteur recevra plus de lumière et l’image capturée s’en retrouvera plus éclaircie.

Imaginez un robinet placé au-dessus d’un verre d’eau, l’eau jouant ici le rôle de la lumière. Si j’ouvre et referme le robinet sur une courte durée mon verre d’eau ne contiendra pas beaucoup d’eau. A l’inverse si j’ouvre mon robinet et le referme sur une plus longue durée mon verre d’eau sera lui bien rempli.

Le deuxième impact important que cette vitesse aura sur mon sujet, sera le flou de bougé. Si je prends une photo d’une voiture qui se déplace à grande vitesse et que ma vitesse d’obturation est lente l’image de la voiture sera floue. Mon capteur aura en fait capturé toutes les positions différentes de ma voiture durant la durée de mon exposition. Ces positions se superposent sur mon image et donne ce flou (de bougé). Imaginez de mettre un coup de rouge à lèvre sur quelqu’un qui bouge la tête, il y a de fortes chances pour en retrouver un peu partout.

Quand est ce qu’on favorise une vitesse lente ou rapide ?

Comme vu précédemment, s’il fait sombre ou qu’on ne dispose de peu de lumière on privilégiera une obturation plutôt lente afin de gagner plus de luminosité. A l’inverse lorsqu’on prend des photos en plein soleil ou dans un lieu fortement éclairé on utilisera une vitesse d’obturation plutôt rapide. Le sujet de la photo joue lui aussi un rôle important puisque si je photographie un bâtiment par exemple, je n’aurai pas besoin d’une vitesse d’obturation très rapide mais s’il s’agit d’un joueur de foot qui court sur un terrain ce sera l’inverse. On notera que lorsqu’on prend une photo nous ne sommes pas tout à fait immobiles et qu’il faudra donc une vitesse d’obturation suffisamment rapide pour qu’on n’ait pas de flou de bougé provoqué par nos mains qui tiennent l’appareil.

Il s’agit donc de trouver un équilibre entre ces deux impacts pour obtenir le meilleur résultat, en gardant en mémoire qu’il est toujours possible de jouer sur les deux autres paramètres (sensibilité ISO et ouverture de diaphragme) pour compenser un surplus ou une perte de lumière.
Dans certains cas la vitesse d’obturation peut aussi être utilisée dans un style artistique, on utilisera des durées d’exposition lentes pour faire par exemple du Light Painting ou des effets spécifiques avec le flou de bougé (mais ça ce sera pour une prochaine fois).